Quand la terre du foot reçoit la coupe du monde

“Le football, bien plus que le sport national du Brésil, une religion” déclare Rodrigo Fernandes,  rédacteur en chef du service des sports de la Gazeta Do Povo. Autant dire que l’enjeu de la couverture de l’événement reste d’une importance majeure pour les journalistes brésiliens qui, à moins d’un mois du lancement de la compétition, se doivent d’être fin prêts.

Photo de l’entraînement de l’équipe du club football Coritiba dont la couverture médiatique sera laissée de côté pendant la coupe du monde. crédits: Tatiana Marotta

C’est la première fois que le Brésil accueille un événement d’une telle envergure depuis plus d’un demi-siècle. Alors pour être sûr d’assurer au moment clef, les équipes augmentent leurs effectifs. « Ce seront 14 journalistes reporters qui couvriront la compétition, 8 seront envoyés dans les différentes villes où se dérouleront les matchs et un sera correspondant envoyé spécial à Brasilia » commente Rodrigo Fernandes, qui lui commandera depuis les bureaux de Curitiba, comme le reste de l’équipe.

« Pour notre part, la couverture médiatique de l’événement a commencé avec le lancement du site Copa2014, juste après la coupe du monde en Afrique du Sud, en 2010″ explique-t-il. Cette plateforme rattachée au journal a beaucoup évoluée depuis. « Au départ ce n’était qu’une production de service qui avait pour but de montrer comment allait se dérouler cette coupe du monde, et aujourd’hui c’est bien plus que cela. Toute notre énergie est focalisée sur ce site qui structurellement est très riche ».

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Journaliste en 2014 : un accès difficile à l’emploi

Diplômée en journalisme et avec plus de trois expériences professionnelles à son actif, Bruna Covacci, brésilienne de 23 ans, attend toujours son premier contrat à durée indéterminée au journal de la Gazeta Do Povo, où elle travaille depuis août dernier.

Bruna Covacci, 23 ans, travaille actuellement pour la revue du Viver Bem. Sa passion, la mode.

Bruna Covacci, 23 ans, travaille actuellement pour la rédaction magazine du Viver Bem. Sa passion, la mode. Cdts : Tatiana Marotta

La jeune journaliste a un statut atypique. Tantôt freelance, tantôt stagiaire, le journal parait ne plus se passer d’elle mais aucune proposition d’embauche à l’horizon. Pourtant la jeune journaliste a suivi le programme « Talento Jornalismo », étape impérative, depuis 2007, pour accéder à un poste à la Gazeta Do Povo.

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Le Bom gourmet : la cuisine version multiplateforme

Le journal de la Gazeta do Povo reformule sa revue gastronomique. Nouveau format magazine, programme télé, application smartphone… le journal décide de mettre tout en oeuvre pour fidéliser un public à une revue toujours plus innovante.


Vidéo lancement du nouveau Bom Gourmet, journalisme multiplateforme.

« Les lecteurs adorent les revues culinaires c’est ce que nous avons remarqué quand le Bom gourmet n’était qu’une petite rubrique dans le journal il y a de ça trois ans… Il nous fallait bien évidement plus qu’une colonne dans un journal, un magazine était l’idéale » raconte Nuri Puppi, chargé d’études de marché, un des responsables de la reformulation du magazine mensuel et de l’apparition du programme TV. Lire la suite

La Gazeta do Povo s’engage pour la politique citoyenne

Politica_cidadaLe quotidien régional de la Gazeta do Povo s’engage depuis début mai 2013 à initier ses lecteurs à une nouvelle forme de politique citoyenne. « Grâce a cette campagne nous souhaitons utiliser notre rapport avec les lecteurs pour essayer de transmettre aux paranéens l’envie de réaliser de bonnes actions » explique Axeu Beluca, directeur Marketing de la Gazeta Jornais.

La campagne publicitaire, réalisée par The Getz, s’est étalée sur une durée de six mois et a pour but de réveiller en chaque citoyen un sentiment d’appartenance commun. Le sloggan « Política Cidadã. Assuma seu poder » (politique citoyenne. Assume ton pouvoir) accompagne toutes les videos et autres reportages qui font parties des publications de la campagne.

 

 

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Venezuela : Twitter rejoint les médias dans la censure

les manifestations se multiplient partout dans le pays, où les affrontements entre la police et les opposants ont déjà faits au moins 13 morts et des centaines de blessés.

Les manifestations se multiplient partout dans le pays, où les affrontements entre la police et les opposants ont déjà faits au moins 13 morts et des centaines de blessés. Photo :  Diego Urdaneta

Après avoir censuré la retransmission des manifestations de plusieurs chaînes de télévision internationales, le gouvernement s’attaquerait à Twitter. Une nouvelle tentative du président Nicolás Maduro afin de bloquer le mouvement de protestations en action depuis près d´un mois.

La censure du gouvernement de Nicolás Maduro aurait encore frappé. Une semaine après avoir stoppé les retransmissions en direct des manifestations de la chaîne de télévision colombienne NTN24 et aprés avoir interdit aux journalistes de la CNN de diffuser sur le sujet, le gouvernement vénézuélien s’attaquerait maintenant au réseau social twitter.

« Je peux confirmer que des images de Twitter sont actuellement bloquées au Venezuela. Nous pensons que c’est le gouvernement qui les bloque » déclarait Nu Wexler, le porte parole de Twitter interviewé par la BBC World le 14 février dernier. Lire la suite

Série de meurtres : le journalisme brésilien en péril ?

stopLe Brésil est le pays le plus dangereux d’Amérique du Sud pour les journalistes avec plus de 12 assassinats répertoriés depuis 2010. En réaction à un excès de violence survenue surtout en ce mois de février 2014, la FENAJ (Federaçao nacional dos jornalistas) a conduit le gouvernement à l’élaboration d’un nouveau projet de loi. Son but : assurer la sécurité des journalistes notamment lors des protestations. Pourtant pas une nouveauté, le gouvernement souhaite surtout calmer les esprits qui se sont échauffés ces dernières semaines…

CELA SUFFIT ! c’est ce que les membres du FENAJ, des représentants de la profession et d’autres défenseurs des droits de l’homme, se sont accordés à conclure mardi 18 février dernier. Réunion de crise qui fait suite à une série de 4 meurtres survenues en ce seul début de mois.

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ComuniQ : une application collaborative et citoyenne

ComuniQ est la première application mobile brésilienne donnant la parole aux citoyens. Crédits : Tatiana Marotta

ComuniQ est la première application mobile brésilienne donnant la parole aux citoyens. Crédits : Tatiana Marotta

Le groupe de presse O Sistema Jornal do Comercio de Comunicaçao (SJCCa fait le premier pas brésilien vers un journalisme collaboratif. Il lance l’application comuniQ en novembre dernier permettant aux pernambucains de contribuer à la construction du contenu de leurs médias régionaux.

Avec comuniQ chaque citoyen devient reporter à sa façon. Grâce à l’application, tout pernambucain peut participer directement à la diffusion d’information auparavant réservée aux journalistes. Pour ce faire il lui suffit de poster sur comuniQ vidéos, photos, audios ou encore même textes rédigés ayant un rapport avec sa ville, son quartier ou sa communauté, et pouvant intéresser tous les autres citoyens, potentiels lecteurs.

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Facebook au cœur des manifestations brésiliennes

Facebook ou le réseau social par excellence au Brésil. 68% des visites sont dirigées vers le site sur lequel l’internaute passe en moyenne 28 minutes par jour. Alors quand le pays est paralysé par des manifestations en juin dernier, c’est sur le réseau que tout le monde se rue. Le cas également des journalistes qui utilisent la plateforme comme support médiatique et source d’information.

Capture d’écran de la page Facebook du journal « Folha de Sao Paulo » qui a vu le nombre de ses interactions triplé en l’espace de deux jours, du 20 au 22 juin 2013. Tatiana Marotta

La culture brésilienne a toujours été  très sociale : quand 44% des brésiliens partagent et commentent des reportages sur Facebook, seulement 8% des allemands ou des japonais s’attellent à l’exercice. 

En temps de désordre public ces chiffres augmentent. C’est notamment ce qu’il s’est passé sur la page Facebook de la Folha de Sao Paulo : D’une moyenne de 200 000 interactions par jours avant les manifestations, le contenu de la page a explosé avec presque 600 000 interactions du 20 ou 22 de juin. Avec 1,7 millions de fans, les visites ont plus que doublé.

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